Pour l’édition de mars de la Croisée des Blogs, Dominique (du blog Projet Changer de vie) a choisi de traiter du thème « Comment atteindre ses objectifs de manière efficace ».
Atteindre son objectif… être efficace… Je vais aborder ici les « grands objectifs », ceux qu’on pourrait appeler aussi des choix de vie, c’est-à-dire des objectifs à long terme qui vont nous demander du travail et/ou des efforts sur la durée, de la tenacité et de la persistance.
Comment choisit-on nos objectifs à long terme? Est-ce qu’on les choisit vraiment?
A mon sens, le premier pas pour atteindre ses objectifs, c’est d’être certain que ce sont les siens. Je veux dire par là que si l’on veut mettre toutes les chances de son côté pour réaliser de manière efficace ses objectifs, on a tout intérêt à se poser certaines questions et à être sûr que c’est bien cela que nous voulons atteindre.
Quand on parle d’objectifs à long terme, de choix de vie, il peut arriver que nous reprenions à notre compte les objectifs des autres, que ce soit notre famille, notre environnement ou la société dans laquelle nous évoluons. Parce que c’est ce que nous entendons depuis notre enfance, parce c’est dans l’ordre des choses, parce que tout le monde le fait, parce que c’est valorisé par notre groupe…
Quelques exemples :
- avoir des enfants
- acheter une maison ou un appartement
- monter sa propre entreprise
- avoir une belle voiture
- faire le tour du monde
- …
Je veux devenir entrepreneur? D’accord, mais pourquoi? Parce que Papa l’était (ou pas)? Parce que tous mes amis ont maintenant leur propre business? Parce que tous les articles que je lis me disent qu’il faut sortir de la rat-race? Ou bien parce que j’ai vraiment envie de développer ma propre activité?
Si l’objectif que je me fixe n’est pas vraiment et profondément le mien, peut-être arriverai-je tout de même à le réaliser, mais le chemin sera probablement plus difficile, je vais rechigner devant les difficultés et les obstacles, j’aurais sûrement du mal à avancer.
J’ai parfois peiné pour réaliser des objectifs, j’ai parfois même laissé tomber, pour me rendre compte que cet objectif n’était pas le mien, n’était pas en accord avec mes désirs, avec mon chemin.
Exemple: j’ai perdu du temps, de l’argent et beaucoup d’énergie en voulant passer un doctorat. Pendant un an, j’ai vraiment peiné pour définir mon sujet, pour étudier (en réduisant mon temps de sommeil), j’ai dépensé de l’argent pour les inscriptions, les livres, les déplacements (l’université était en France et j’habitais à ce moment au Portugal)… jusqu’au moment où j’ai compris que ce n’était pas moi qui voulait ce doctorat, c’était l’objectif que ma grand-mère avait pour moi. C’est elle qui voulait que j’ai un doctorat, pas moi. Quelle sensation de soulagement! J’ai abandonné sans l’ombre d’un regret, ni même un sentiment d’échec.
Par contre, quelques années plus tard, quand j’ai décidé de faire une formation en sophrologie, pas de problèmes, c’était bien mon objectif, en accord avec mes valeurs et mes désirs profonds. Le chemin fut alors beaucoup plus facile et ce furent trois années (très studieuses) de bonheur. Bien sûr j’ai rencontré des difficultés, bien sûr il y a eu des moments de découragement ou de ras-le-bol, mais les solutions aux obstacles se présentaient plus facilement et les « sacrifices » à faire me semblaient beaucoup plus légers.
Alors pour éviter les déconvenues, quand j’ai des choix importants à faire, quand à la croisée des chemins, je dois (re)définir mes objectifs à long terme, je prends le temps de me poser (plusieurs fois s’il le faut) certaines questions:
- Pourquoi cet objectif?
- Pourquoi est-ce si important pour moi ?
- Qu’est-ce qui se passera quand j’aurai atteint mon objectif?
- Qu’est-ce qui se passera si je ne l’atteins pas?
- Quels sont les avantages / les inconvénients à atteindre cet objectif?
- … (la liste n’est pas exhaustive)
Et les outils du brain-storming? J’en ai deux que je privilégie:
- le tout simple papier-crayon pour me laisser aller dans l’écriture, pour laisser venir toutes les réponses, même les plus farfelues, à ces questions
- la visualisation, que ce soit des pratiques formelles ou de simples rêveries autour du sujet, pour me mettre en situation, me projeter dans l’avenir, pour envisager les différents cas de figure (quand j’aurais réalisé mon objectif / et si je ne l’atteins pas)
Voilà mes refléxions sur le thème. A mon sens, c’est seulement lorsque les objectifs que nous nous fixons sont vraiment et intimement les nôtres, qu’ils sont en accord avec nos désirs profonds, avec notre chemin de vie, qu’il devient plus facile de les réaliser. Quand les difficultés surviendront (et elles surviendront de toutes façons!), il nous sera plus aisé de trouver des solutions et de surmonter les obstacles.
Des expériences à partager à ce sujet? Laissez-moi un commentaire. Merci.
Personne ne doit nous détourner de ces objectifs, sous peine de devenir nuisible pour l’autre et pour soi même…
Je trouves cette analyse assez pertinente et je penses aussi que fixer un objectif c’est d’abord le matérialiser, en connaitre la provenance et les motivations.Certes il doit nous appartenir mais néanmoins une idée ne nous appartient pas dans sa totalité et en ce sens je penses qu’au lieu de s’attacher à savoir si une idée ou objectif nous est propre, il faudrait se concentrer principalement pour savoir si cet objectif nous conviendrai réelement…
serrurier cagnes sur mer Articles récents..Conse ctetur
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Salut, perso j’ai un problème avec mes objectifs c’est qu’au bout d’un moment ils deviennent flous car je ne les garde pas en mémoire..
Je sais que je devrais y penser souvent, mais si ça fonctionne au début, au bout de quelques semaines la motivation s’en va, je me demande à quel moment il faut faire le point sur ces objectifs, est-ce tous les jours, non je ne pense pas, mais alors mensuellement peut être?
Comment vous faites et avez vous ce même problème?
James Articles récents..Générateur de titres accrocheurs
Bonjour James,
oui ça m’arrive aussi d’oublier ou de perdre de vue certaines choses. Alors mon rem`de c’est d’écrire et d’afficher. La liste des objectifs 2013 (dans les domaines professionnels et personnels) imprimée et épinglée sur le mur à côté de mon ordi, et pour les tâches intermédiaires, la todo-liste hebdomadaire où je note tout ce que j’ai à faire pendant la semaine, et que je coche au fur et à mesure que c’est fait.
Quant au bilan, je le fais plutôt le dimanche, où je reprends ce qui est important, les projets en cours, à suivre, à réaménager.
Oui mais il faut bien commencer quelque part, et parfois quand on ne sait pas où commencer, on part avec l’objectif que quelqu’un nous a fixé. Comme en sport, le coach vous fixe un objectif pour vous faire progresser. Par la suite c’est à chacun de trouver des objectifs plus personnels. Pas facile mais tellement formateur!
benoit Articles récents..Votre cerveau est plus qu’un sac de produits chimiques
Merci Benoit pour ton commentaire. Bien sûr il faut bien commencer quelque part, mais à condition que ce « quelque part » nous appartienne vraiment. Dans le cas du sport que tu cites, un coach va me fixer des objectifs pour une compétition par exemple, mais ai-je vraiment envie de participer à une compétition, ou bien suis-je poussée dans ce sens par un désir familial ou social…
Et s’assurer que le prénom que l’on inscrit est bien celui de la personne a qui l’on s’adresse !
Mille excuses, Christine, pour cette confusion instantanément corrigée… 🙂
Jean-Luc (de Moralotop) Articles récents..Développer son réseau : nouvelles du front
Un point fondamental dans la vie est :
– de trouver ce pourquoi on est fait.
– de le faire.
Je te rejoins donc Dominique : s’assurer que son objectif est bien le sien et pas celui d’un autre…
Merci Jean-Luc,
de plus le passage à l’action est beaucoup plus simple quand on avance pour soi, qu’on est dans l’alignement, et non pour satisfaire un désir « emprunté ».